2 octobre 2011

Chute d'un toit (Montgardin, 11 février 1770)

« Élisabeth Honoré, femme de Charles Giraud, originaire d’Avançon, résidant actuellement à Montgardin, âgée d’environ trente-six ans, est décédée dans la foi de Jésus Christ d’une mort violente, le onze février mil sept cent septante, étant morte sous la chute d’un toit, de laquelle mort a été informé monsieur Pierre Roux La Mazelliac, juge de Montgardin. Son décret sur le sujet à la conclusion duquel est permise la sépulture dudit cadavre, datée du douze février susdite année 1770, vu de plus le rapport du sieur maître chirurgien de La Bâtie-Neuve, lequel rapport a été remis dans la huitaine au greffe du baillage. En conséquence de la permission insérée dans le susdit constat, la susdite Élisabeth Honoré a été ensevelie dans le cimetière de cette paroisse le treize dudit mois en présence des témoins requis et signés. » 
[Signatures]

16 septembre 2011

Un baptême à la maison (18 décembre 1766)

Daniel Nikolaus Chodowiecki, Die Wochenstube,
Gemäldegalerie de Berlin, v. 1770.
« L’an mil sept cent soixante-six et le dix-huit décembre est né et le même jour a été ondoyé à la maison par Suzanne Bernard, femme de Jean Bonnet, du lieu, ……… Seard, fils de Pierre et de Marguerite Astier, mariés, de Montgardin, et, après l’examen que nous avons fait de l’ondoyement fait en cas pressants, ayant reconnu par la déclaration qui nous a été faite par les personnes qui y avaient assisté, ayant reconnu que rien de ce qui est essentiel au sacrement de baptême n’avait été omis et que le sacrement avait été validement administré, nous curé dudit lieu soussigné avons ledit jour suppléé les cérémonies de l’Église, étant parrain et marraine Dominique Astier, grand-oncle maternel, et Anne Astier, femme de Michel Astier, grand-mère maternelle, tous dudit lieu. 
Présents les soussignés avec le père. 
Les parrain et marraine n’ont su signer de ce enquis. »

[Pierre SEARD, Joseph ASTIER, ASTOIN curé] 

Une semaine plus tard, le vingt-cinq décembre, le petit enfant, prénommé Dominique, est mort...

  • Registre paroissial de Montgardin


5 mai 2010

Les gendarmes arrosés (avril 2009)

Un chèque frappé d'opposition est utilisé pour acheter une fourche à fumier et une massette dans un magasin de bricolage. Avertie, la gendarmerie se rend au domicile de la personne à qui appartient le chéquier, un agriculteur demeurant à Montgardin. Dès qu'il les voit, l'homme entre dans une colère noire, s'empare de deux seaux remplis d'eau et les jette à la figure des représentants de la loi.
Mais l'agriculteur n'en reste pas là. Se saisissant d'une pierre, il la leur envoie puis brandit un bâton dans leur direction.
L'avocat de l'homme dira pour sa défense : « Il avait du mouron parce qu'une de ses vaches allait vêler. Il est parti avec un manche en bois vers ses vaches. » L'agriculteur parvient à fournir une facture indiquant que la fourche et la massette qu'il a achetées ont été réglées par une carte bancaire. Malheureusement, la société qu'il indique n'existe pas et son compte bancaire ne porte pas trace de cette opération. Le tribunal n'ira toutefois pas jusqu'à le poursuivre pour faux et usage de faux.
À l'issue de son procès, l'agriculteur est condamné à rembourser la somme du chèque et doit s'acquitter d'une peine de 30 jours-amendes.

Source : Le Dauphiné libéré, février 2010
© Jean Marie Desbois, 2008-2009

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