5 mai 2010

Les gendarmes arrosés (avril 2009)

Un chèque frappé d'opposition est utilisé pour acheter une fourche à fumier et une massette dans un magasin de bricolage. Avertie, la gendarmerie se rend au domicile de la personne à qui appartient le chéquier, un agriculteur demeurant à Montgardin. Dès qu'il les voit, l'homme entre dans une colère noire, s'empare de deux seaux remplis d'eau et les jette à la figure des représentants de la loi.
Mais l'agriculteur n'en reste pas là. Se saisissant d'une pierre, il la leur envoie puis brandit un bâton dans leur direction.
L'avocat de l'homme dira pour sa défense : « Il avait du mouron parce qu'une de ses vaches allait vêler. Il est parti avec un manche en bois vers ses vaches. » L'agriculteur parvient à fournir une facture indiquant que la fourche et la massette qu'il a achetées ont été réglées par une carte bancaire. Malheureusement, la société qu'il indique n'existe pas et son compte bancaire ne porte pas trace de cette opération. Le tribunal n'ira toutefois pas jusqu'à le poursuivre pour faux et usage de faux.
À l'issue de son procès, l'agriculteur est condamné à rembourser la somme du chèque et doit s'acquitter d'une peine de 30 jours-amendes.

Source : Le Dauphiné libéré, février 2010
© Jean Marie Desbois, 2008-2009

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