4 décembre 2008

Marianne Astrion, triste destin

Marianne Astrion était montgardinoise. Née le 26 mars 1837 d'Antoine Astrion et d'Hélène Rougny, la petite Marie sera en fait appelée Marianne. Comme ses parents étaient agriculteurs, elle aidait à la ferme. Dans le contexte de l'époque et surtout du lieu, Montgardin étant particulièrement isolé pour qui n'avait pas de moyen de transport, elle savait qu'elle épouserait un homme de la commune. Et ce fut le cas, quoique le futur était né à Prunières. Mais ce n'est pas bien loin et Louis Philippe Chaix, puisque c'est de lui qu'il s'agit, était né là-bas accidentellement. Ses parents étaient de Montgardin, mais le père avait une terre à Prunières. Toujours est-il que Louis vécut la quasi totalité de sa vie à Montgardin.
Le mariage

L'amour, le bel amour, décida d'unir les deux beaux jeunes gens et, le 10 février 1858, le maire de la commune Jean Antoine Garcin les unissait sous les yeux et les vivats du village. Louis avait vingt-cinq ans, Marianne, presque vingt et un.
La jolie Marianne était illettrée, ce qui n'étonnera personne. La plupart des gens et surtout des femmes ne savait pas écrire. De toute façon, elle n'en avait pas besoin. Son époux, lui, le savait et, en bon propriétaire, lui assurerait un niveau de vie correct.
Si courte, si peu...

Marianne et Louis n'eurent qu'un enfant, mais celui-ci mourut au bout de quelques jours.

Et le mariage ne dura pas longtemps. Un peu plus de trois ans après leur union, le 19 juin 1861, Marianne mourait à son tour, âgée de seulement 24 ans. La raison n'est pas connue.. Une maladie ? Un mort en couches ? Malheur si fréquent en ce temps qui a enlevé combien de jeunes femmes... 
Ce soir-là, Louis sortit dans la campagne et regardait vers la plaine. Il pleurait. Il n'eut pas la force d'aller signer l'acte du décès et laissa la corvée à ses amis, Jean Bonnafoux et Jean Durand.


Après les obsèques de Marianne, la vie reprit son cours. Le 8 février 1865, près de 4 années plus tard, Louis se remariait...
Photographie : Le village de Montgardin © Jean Marie Desbois, 2003
© Jean Marie Desbois, 2008-2009

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